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ALERTE : la France s’oppose à la transparence sur les prix des médicaments, notamment ceux contre le VIH

Les ministres de l’économie et de la santé, Le Maire et Buzyn, l’ambassadrice française pour la santé Seydoux, militent actuellement pour que le prix des médicaments continuent d’être fixés dans l’opacité. L’Assemblée mondiale pour la santé (AMS) se réunit dans une semaine et doit adopter une résolution garantissant la transparence des prix. La délégation française fait pression pour que cette résolution ne soit pas inscrite à l’ordre du jour.

L’épidémie de sida a fait son lit sur l’homophobie, la transphobie, le sexisme, le racisme, les discriminations à l’égard des travailleuses du sexe ou des usager-es de drogues, ou encore les inégalités de classe. Ce sont autant d’oppressions qui excluent de la prévention, du dépistage, des soins. Ces oppressions s’articulent à la politique du médicament, qui repose sur un système de brevets injustes, octroyant à l’industrie des monopoles. Grâce à ce système, les entreprises du médicament peuvent imposer des prix exorbitants en laissant croire qu’il s’agit de rentabiliser leurs investissements et de garantir l’innovation. L’opacité dans laquelle les prix sont fixés ne permet jamais de mesurer la réalité de ces arguments.

La transparence des coûts est donc essentielle pour savoir si les prix fixés par l’industrie, prix qui excluent les malades des pays pauvres et mettent en péril les systèmes de santé des pays riches, sont légitimes. Tout indique le contraire. La résolution proposée à l’AMS permettrait enfin de révéler le scandale de la politique tarifaire des industriels, et l’injustice du système des brevets. En s’opposant à cette résolution, la France – Le Maire, Buzyn, Seydoux en tête – défendent les intérêts de l’industrie pharmaceutique et trahissent, une nouvelle fois, les malades.

Dans le monde, près de la moitié des personnes vivant avec le VIH n’ont pas accès aux traitements, à cause de leur prix. En France, le reste à charge des personnes vivant avec des pathologies graves est toujours plus élevé, les politiques d’austérité visant à faire payer de plus en plus les personnes, indépendamment de leurs revenus. Les industriels du médicament, eux, ne sont jamais inquiétés. Et En Marche entend que cela reste ainsi.

C’est ce week-end qu’il faut réagir. Vous pouvez :

– vous informer sur la résolution via le communiqué de Médecins du Monde  ou de Aides

– relayer les interpellations militantes des responsables de la délégation française :

– alerter les médias que vous connaitriez.